Pratique de l'ultramarathon

Sur ma page Facebook Stéphane Abry – Ultramarathon j’ai entamé une discussion concernant la pratique de l’ultramarathon. Plusieurs personnes m’ont posé des questions. J’y réponds ici en précisant que je me base sur mon expérience de l’ultrafond et de mon job de coach personnel.

Pratique de l’ultramarathon

Sonia : « Faut-il entraîner plus le physique ou le mental ? Car on dit si tu as le mental le physique suit… »

Oui c’est ce qu’on dit et pourtant si le corps est trop faible il aura tendance à prendre le dessus. Il y a des limites physiques que notre tête l’accepte ou non. « Rien n’est impossible » est un dicton particulièrement manipulateur qui pousse certaines personnes jusqu’à des états physiques dignes de la cour des Miracles. Dans notre tête tout est possible mais pas pour notre corps. En revanche nous pouvons repousser nos limites en clarifiant des objectifs réalistes et réalisables.

Il est bon pour progresser d’entraîner le corps, la technique et le mental. Le corps et la technique (par exemple les fondamentaux de la course à pied, la descente en trail, utiliser des bâtons en montée…) on le comprend assez bien. Concernant le mental il y a encore un peu de chemin à faire pour se rendre compte qu’il lui faut aussi ses séances d’entraînements plusieurs fois par semaine.

Sabine : « Comment faire pour tenir de telles distances dans la tête ? »

Il y a plusieurs techniques, outils, pour y parvenir. Cela passe souvent par des phases de « déconnexion » de la réalité, des états de conscience modifiée (auto-hypnose). Ces états nous permettent, tout en courant, de ne pas voir le temps passer, trouver les kilomètres « plus courts »…

  • Tout d’abord y aller en suivant une progression : courir des 10 km, ensuite des 20, puis des 40 etc… L’expérience est particulièrement utile !
  • Clarifier correctement ses buts à l’aide d’une méthode précise pour centrer ses objectifs (positifs, réalistes, réalisables, datés, mesurables etc…).
  • Apprendre, entraîner son cerveau à jouer avec son dialogue interne (je me parle positivement en me motivant). En utilisant ses images internes (imagerie mentale). En développant une concentration forte et une patience sans faille.

Un truc utile est de découper l’objectif en sous-objectifs : je ne cours pas 100 km mais je cours des sessions de 100 mètres ou 200 mètres ou 1 kilomètre. Il est plus simple dans la tête de se dire je cours jusqu’au prochain arbre que je vois à 100 mètres de moi plutôt que de s’imaginer les 67 km qui restent à faire…

Lionel : « Comment obtenir les financements pour se lancer ? »

C’est une question tout à fait intéressante que l’on ne pose pas souvent et pourtant elle a évidemment son importance. Je précise tout d’abord que certaines courses de 24h en France sont très abordables, par exemple lors du championnat de Bretagne des 24H (individuel) qui aura lieu à Ploeren (56) début décembre 2015 : tarif de 32€. En revanche pour courir les 100 km en Antarctique, le budget prend l’ascenseur est avoisinerait les 10’000€ (déplacement, matériel spécifique, hébergement…).

Pour le financement il y a plusieurs solutions : votre salaire vous permet de financer votre année d’ultra ou alors il vous faut travailler avec des sponsors et des partenaires. Dans ce 2ème cas, il n’y a pas de secret : monter un dossier de présentation, contacter les entreprises et retrousser les manches car c’est aussi un ultramarathon que de travailler avec les marques.

Votre dossier de sponsoring sera constitué de votre présentation, vos performances, votre calendrier à venir. Vous mettrez en avant votre motivation et surtout ce que vous pourrez apporter au sponsor. Mettre un logo sur un t-shirt ou une banderole c’est bien mais ce n’est plus suffisant. En 2015 il vous faudra créer des ateliers en entreprise, des conférences, écrire des articles, réaliser des vidéos… pour mettre en avant vos partenaires. Vous former au média-training est franchement un plus afin de communiquer correctement lors d’interviews en télé ou en radio. Au final cela à une valeur (argent ou matériel) et vous devrez décider des tarifs. Si votre passion devient votre métier, sachez que vous passerez plus de temps à contacter d’éventuels investisseurs que de courir…

hydratationGilles : « Fréquence de nutrition et surtout quoi manger ? »

C’est un des aspects les plus subtiles de l’ultramarathon : gestion de l’énergie, fréquence d’absorption, quels aliments et quelles boissons. Lors des courses d’ultrafond il y a souvent un souci de digestion et les problèmes intestinaux sont fréquents.

Sur un 24h certains coureurs ne consomment quasi pas (voire pas du tout) d’aliments solides. Ils font le choix de boisson isotonique (faite maison ou acheter en magasin). La consommation est de l’ordre du litre par heure. Le dosage doit être bien étudier. L’avantage étant de permettre une meilleure digestion et d’éviter les surcharges dans l’estomac. A tester impérativement à l’entraînement.

Il est donc impératif d’absorber des aliments qui se digèrent facilement. Pour ma part j’ai tendance à privilégier les produits tels que barres énergétiques et gels car ils sont conçus pour les périodes d’efforts et de stress du corps. De mon expérience j’ai aussi remarqué que les flans passent très bien, ainsi que la purée, les bouillons et le taboulé (peu assaisonné).

Sur les ultramarathons il n’est pas rare pourtant de voir des coureurs manger du fromage ou de la viande séchée, des olives, des biscuits salés, des noix… Car au-delà de l’aspect physique il y a aussi un aspect psychologique qu’il nous faut prendre en compte. Dans les moments de difficultés, « retrouver » des aliments qui nous font plaisir et dont nous avons envie, nous permet de ne nous rebooster.

Boire toutes les 10 minutes et manger toutes les 30 minutes (petites doses) parait être une bonne fréquence. Là aussi, à tester à l’entraînement !

A garder en mémoire : besoin d’énergie et bonne digestion

Mika : « L’ultramarathon est-il compatible avec le travail à horaires irréguliers ? »

Oui ça l’est mais il faudra bien gérer l’agenda. Si les horaires sont irréguliers mais prévus à l’avance alors il sera important de planifier les entraînements et s’y tenir. Cela permet de se programmer mentalement. Si les horaires peuvent changer et évoluer d’un jour à l’autre (par exemple dans le secteur médical), là il faut bien se rendre compte que vous devrez avoir une santé au top pour tenir le coup. Il n’est pas rare dans les grosses périodes de préparation de courir 15-20 heures par semaine ce qui évidemment est une charge importante pour le corps et la tête. D’autant que dans les semaines d’entraînements chargées la sieste fait partie de la préparation et ce temps doit être aussi comptabilisé.

Votre discipline devra être particulièrement rigoureuse : gestion du temps, repos, alimentation saine, être attentif aux signes d’épuisements et/ou de surentraînement, créneaux pour la famille, le couple et activités qui font du bien à la tête (cinéma, lecture, visites…).

Damien : « Comment savoir quand être en phase de récupération sur l’épreuve ? Par exemple sur un 24h, quand marcher et quand courir ? »

J’ai vu courir des membres de l’équipe de France aux 24h de Grenoble. A part quelques arrêts pour changer rapidement de vêtements et faire le point avec leur encadrement, je n’ai vu personne marcher 😉

C’est donc une question de stratégie. Tout d’abord définir le kilométrage souhaité durant les 24h. Ensuite adapter sa vitesse, qui sera travaillée lors des entraînements (vitesse spécifique), par exemple 7 km/h (168 km en 24h). Prendre en compte les arrêts : ravitos, massages (ça peut arriver), contrôles médicaux (ça peut arriver aussi), toilettes, changements de vêtements… Pour info, plus on s’arrête et plus il est difficile de continuer.

Il est possible d’utiliser la méthode Cyrano, alternance de course et de marche. Attention, il faut dans ce cas respecter la stratégie depuis le début de la course. Par exemple courir 9 minutes et marcher 1 minute. Durant la période de course on ne pratique pas le sprint…

J’ai testé cette stratégie : courir 55 minutes et ensuite 5 minutes en marchant et en mangeant. C’est bon pour la tête, d’une part car il y a du kilométrage qui se fait et d’autre part car il y a la pause active qui fait du bien à la tête.

En tout cas, l’idéal serait de trouver sa vitesse de croisière, la tenir un maximum durant les 24h et ne pas penser marcher…

James : « J’en ai l’envie, je m’y prépare mentalement, mais il y a deux choses que je ne gère pas : ma fréquence de crampes et mes horaires de travail » 

Concernant les crampes il y a peut-être quelque chose à revoir au niveau de l’entraînement afin de renforcer la musculature, vérifier l’apport en eau tout au long de la journée et éviter les excitants comme le café ou le thé pour voir s’il y a ou non des changements. Si les crampes persistent il est utile de consulter son médecin.

Pour les heures de travail (j’ai répondu à Mika plus haut dans l’article) et il est vrai que pour être bien avec soi, la gestion de ses horaires est capitale. Quand on est célibataire cela est un peu plus simple. Un peu de discipline et de motivation nous feront courir avant le job ou en rentrant le soir. L’état de forme/fatigue sera toujours un indicateur très précieux à écouter.

David : « Gestion de l’entrainement ? »

La question est générale et la réponse ne peut être autrement. Il y a différentes épreuves d’ultramarathon et autant de plans d’entraînements possibles. On n’aborde pas un 6h comme un 48h. Une chose est certaine l’entraînement devra être en rapport avec la spécificité de la compétition : en ultratrail s’entraîner à affronter du gros dénivelé parait cohérent et sur un 6 jours la gestion des heures de sommeil est certainement une des clés du succès. Globalement en ultra nous continuons à travailler la base : endurance, fractionné et sortie longue. Nous y ajoutons ensuite le spécifique et quelqu’uns apprécient les week-ends ou semaines chocs avec un gros kilométrage !

J’aurais tendance à « bouffer » du kilomètre, car par expérience, sans une charge kilométrique assez conséquente j’ai remarqué que mon corps ne suivait pas lors de l’épreuve.

Autre chose qui peut être intéressante à prendre en compte est que, si vous avez le même état d’esprit que moi, vous aimez courir beaucoup juste pour courir énormément sans autre but particulier. Si c’est le cas vous devez aussi l’inscrire dans votre préparation. Pour ma part une semaine normale de course est d’environ 100 km et jusqu’à 250 dans les semaines chargées.

Des Fourmis dans les Baskets :  » Longue distance et énièmes fractures métatarsiennes, arthrose… provoquant des douleurs : est-ce compatible et comment gérer ? »

Spontanément je dirais que c’est difficilement compatible même si l’on sait qu’il vaut mieux pratiquer un sport pour lutter contre l’arthrose. Le vélo, la natation, le yoga ou la marche seraient plus adaptés. Concernant les fractures, cela ressemble à une surcharge. Donc il y a un besoin de repos et si ce n’est pas encore le cas se faire faire des semelles orthopédiques. Il est en tout cas essentiel de consulter un médecin du sport pour définir avec lui un plan d’action. S’il est spécialiste du système locomoteur c’est encore mieux.

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Stéphane Abry ultramarathon

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Line Lavergne habite à Shawinigan-Sud et Vincent Ostiguy à Saint-Hyacinthe au Québec. Malgré le froid, cela ne les empêche pas de courir ! Ils courent jusqu’à des -27° (température ressentie -36°). Mais comment font-ils pour courir en hiver au Québec ? Ils agissent avec simplicité et bon sens ! Lire la suite

Avez-vous déjà pensé à utiliser la courbe de Bandura lors d’un nouvel apprentissage ou pour asseoir une performance ?

Il nous arrive de croire que…, de penser que… d’imaginer que… nous allons réussir comme ça, en claquant des doigts. J’exagère volontairement en évoquant la réussite d’un marathon, pourtant quand on se lance sur un tel format nous n’avons pas forcément la bonne vision. Au bout de quelques semaines et il nous faut des fois revoir nos objectifs car nos performances ne sont pas du tout en adéquation avec nos attentes.

L’effet Bandura

La courbe de Bandura tient son nom d’Albert Bandura, psychologue de l’université de Stanford, connu, entres autres pour avoir étudié le lien entre « ce que les gens comptent faire » et « comment ils fonctionnent réellement et concrètement ».

Nous avons tous des compétences inexploitées, inconscientes, latentes. Par exemple des enfants qui chaussent des skis pour la première fois ont déjà le sens de l’équilibre et de la glisse. Il s’agit d’une compétence inconsciente. Pour d’autres ce ne sera pas le cas ou dans une moindre mesure. Leur confrontation à ce sport sera pour eux l’occasion de constater qu’ils ne sont pas compétents et ils en prennent alors conscience.

Nous n’utilisons pas toujours nos compétences inconscientes, soit parce que nous n’avons pas l’occasion de les utiliser, nous demeurons alors inconscients de nos possibilités. Par exemple : nous sommes loin de la neige. Soit parce que, en ayant l’occasion, nous sommes arrêtés par nos « croyances limitantes ». Par exemple : faire du ski moi ? J’ai la trouille !

Par ailleurs, lorsque nous sommes en apprentissage, le niveau de performances que nous attendons de nous-mêmes est fonction du niveau de conscience que nous avons de tout ce qu’il y a à faire pour être performant. Nos attentes sont d’une façon générale supérieures à nos performances.

Courbe de BanduraIl se trouve que la plupart du temps nos performances progressent et nous satisfont au début… tout en étant motivés à faire mieux (nous commençons à savoir faire, nous apprenons).

Vient un stade plateau où nous avons conscience de ne plus progresser (nous apprenons et n’avançons pas).

Jusqu’au moment où nos attentes sont tellement supérieures à nos performances que nous nous démotivons, nous nous effondrons et nos performances aussi (nous devrions savoir faire… nous avons appris… nous nous sommes entraînés… mais nous n’arrivons pas).

La difficulté se situe au stade du « plateau ». C’est en effet là que que se joue l’écart important entre les attentes et les performances. C’est à ce moment qu’apparaît « le petit vélo dans la tête » avec les doutes, les découragements et des pensées en forme de conclusions au niveau de son identité : « Je suis nul ! Jamais je n’y arriverai ! Je ne suis pas fais pour ça ! J’en ai marre !… »

Or c’est précisément au stade « plateau » que doivent être développés

  • Soit de nouveaux comportements.
  • Soit de nouvelles façons de faire (les capacités).
  • Soit de nouvelles croyances pour faire différemment ce que l’on faisait.

Il est donc important dans tout nouvel apprentissage et/ou objectif d’intégrer dès le départ la possibilité de connaître un ou plusieurs stades « plateaux ».

Gérer le plateau de la courbe de Bandura

Le ressenti est souvent un indicateur de mise en route du « petit vélo ». Pour éviter son état dévastateur qui est codé « échec » il faut changer sa vision :

  • En faisant du feedback (par exemple avec son coach) pour réincorporer les savoir-faire.
  • En considérant l’effet « plateau » comme une source d’informations (faut-il changer ce que je fais ? Mes façons de faire ? Mes critères de satisfaction ?).
  • En essayant de comprendre s’il n’y a pas un bénéfice secondaire à vivre ce moment « plateau ».

Marathon et courbe de Bandura

Imaginez maintenant votre premier marathon en pensant à la courbe de Bandura en tant qu’appui puissant pour votre préparation. Que se passera t’il ?

  • Vous vous lancerez dans l’aventure tout en sachant que par moment il y a aura une sacrée différence entre vos attentes et vos performances.
  • Vous saurez que votre évolution sera certainement perturbée mais qu’il existe des solutions pour re-progresser.
  • Vous sentirez venir l’effet « plateau » et vous aurez le réflexe de prendre du recul pour éviter le risque d’abandon.

Source : Congruences et Institut Ressources


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Avant de courir des ultramarathons, je suis passé comme tout le monde par des distances plus courtes. D’ailleurs pour courir une course d’ultrafond il faut bien faire un premier pas… bref, vous comprenez la logique ! D’une manière générale, courir change déjà la vie, ne serait-ce qu’au niveau physique c’est bon pour le coeur, les muscles, les poumons, les os (oui oui la course les renforce) ça active le système immunitaire… et puis courir est excellent pour la tête, c’est un déclencheur de joie, un boosteur de confiance en soi et augmente considérablement l’estime de soi. Ce n’est pas pour rien que les docteurs et psychologues encouragent à faire du sport et plus particulièrement de la course à pied. Courir ? Ca change la vie !

Stéphane Abry Marathon de Monaco

Stéphane Abry Marathon de Monaco

Marathon de Monaco

Je me souviens de mon premier semi-marathon (Le Lion entre Montbéliard et Belfort), mais le premier marathon reste un moment sacrément magique. Peu importe le chrono que nous réalisons, le seul fait d’arriver au bout est une victoire sur soi, un cadeau que nous avons préparé durant des mois, un pied de nez à ceux qui vous en croyaient incapable et ce moment incroyable après avoir passé la ligne d’arrivée où vous vous dites : « Ca y est ! Je l’ai fait ! ». Mes deux premiers marathons ont été courus entre Monaco et Vintimille (aller/retour). Dommage que ce marathon n’existe plus, il était de toute beauté…

Marathon et sensations

Plus tard j’ai couru celui de Lausanne, de Genève et le 8 novembre 2015 je serai au départ de celui des Alpes-Maritimes Nice-Cannes. A chaque fois j’ai ressenti mon petit moment de trac avant le départ. Les coureurs comprendront : c’est fou le nombre de fois qu’il faut uriner avant le départ ! Comme si on avait bu des litres et des litres dans les heures précédentes. Le trac, ce moment qui nous connecte en quelque sorte à l’épreuve qui arrive. Ces sensations dans la ventre, la tête qui tourne un peu, une déconnexion de ce qui nous entoure, ce sas pour passer du « dormeur » au marathonien.

Le départ est donné, on cherche sa foulée, satané GPS qui comme par hasard ne se déclenche pas ce jour J, quelques fois on ventile trop, le trac n’a pas encore disparu, beaucoup de monde, on se cale sur les pas de celles et ceux qui sont devant nous, ça bouscule, ça rigole (là on peut encore), il y a toujours le coureur marrant qui fait rire tous les autres environ toutes les 30 secondes… Il y a le « pro » tout équipé, le vieux renard de 60 berges qui vient avec ses baskets et son short pourris et qui vous aligne encore les 42 km sous les 3 heures. Je pense aussi à la jolie marathonienne qui parait toute frêle et qui ma foi sera devant vous car son mental est bien plus fort que le vôtre. Et il y a ceux qui partent trop vite, qui vomissent, qui se blessent, qui pleurent, qui courent les derniers mètres en tenant la main de leur pitchoune de 5 ans. Et il y a ceux qui fêtent aussi leur retour à la vie, qui célèbrent une de leurs plus belles batailles, qui ont lutté contre une maladie pendant des mois et qui, comme par revanche, se sont lancés un nouveau défi mais celui-là étant choisit…

Marathon Alpes Maritimes 2Etre(s) vivant(s)

Oui c’est difficile, oui cela demande quelques sacrifices, oui cela peut paraître surhumain, oui cela peut faire peur, oui il faut de nombreux entraînements et beaucoup d’efforts mais ça vaut vraiment le coup de se lancer !

Car courir un marathon c’est aussi ça, rencontrer nos semblables, faire partie d’une communauté, d’une famille, se réconforter, s’encourager, rêver ensemble, oublier nos soucis quotidiens, se vider la tête, vibrer, rire, pleurer, serrer le point en signe de victoire à l’arrivée, jurer parce que ça fait du bien de lâcher des gros mots, serrer son conjoint dans ses bras en arborant fièrement sa médaille de finisher… vivre !

Comme le disait si bien Emile Zatopek : « Si tu veux courir, cours un kilomètre. Si tu veux changer ta vie, cours un marathon ! »


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Il n’est pas un jour durant lequel je ne pense pas à la course à pied, durant lequel je ne pense pas à l’ultramarathon. Ce n’est pas un toc, ni une idée fixe, ni une obsession, même si cela y ressemble de loin. Un jour quelqu’un m’a dit : « Stéphane n’arrête pas l’ultramarathon car c’est ta colonne vertébrale. Si tu arrêtes de courir c’est toi, ton âme, que tu stopperas ».

L’essence de la performance

Il y a plusieurs routes qui mènent à l’ultramarathon, certains ont suivi la voie toute tracée : piste, semi-marathon, marathon, ultramarathon. D’autres ont taquiné le cross et aussi le bitume ou ont un esprit de compétition. Et il y a les autres qui n’ont pas forcément un passé sportif. ceux qui y sont venus car un jour quelque chose dans leur vie les y a poussé, quelque chose a bougé, il y a eu un déclic, une envie furieuse de fouler l’asphalte, comme une énergie qui pousse dans le dos. Quelques fois « juste » pour stopper une addiction, pour donner du sens à la vie, pour s’offrir un but, pour se prouver quelque chose, pour se sortir de notre société aseptisée, pour plus de voyage intérieur, ou pour se sentir vivant… tout simplement se sentir vivre.

Je ne sais pas si c’est l’endurance qui est l’essence de la performance mais j’ai bien l’impression qu’il y a autre chose derrière ce chemin d’ultramarathonien. J’évoque ici celles et ceux qui n’ont pas suivi la filière « clubs, entraînements, compétitions, podiums, médailles ». Je fais cette distinction car le vécu de l’ultra est bien différent suivant son état d’esprit. Cependant il n’y a pas un état d’esprit mieux qu’un autre, juste des façons différentes de vivre la course d’ultrafond.

Il y a souvent chez les ultramarathoniens un investissement qui répare quelque part un petit bout de la vie qui n’a pas cicatrisé comme il aurait dû. Il y a au fond d’eux une envie forte d’essayer de faire le bien autour d’eux, d’accorder plus de temps aux émotions, de découvrir des voyages au fond de l’inconscient, de vibrer dans la solitude du coureur de fond et de vivre leurs rêves sous formes de toujours plus de kilomètres d’euphorie, d’exaltation, d’enivrement.

Stephane Abry 3 Bale - Basel 2014Les sens dans la performance

J’ai appris que l’ultramarathon est une activité subtile qui nous amène à être de plus en plus précis avec nous-mêmes. L’ultra nous demande de l’attention, de sentir chaque cellule de notre corps, de savoir nous parler dans nos petites caboches, de goûter aux délices de la foulée, de voir à la moindre alerte ce qui nous perturbe, physiquement ou psychologiquement. Goûter sur ses lèvres l’eau salée des yeux trop pleins de joies ou de douleurs, respirer l’air qui nous est si important, se délecter de cette eau indispensable à nos propres traversées du désert, sentir les battements de nos coeurs, entendre notre corps vibrer et toucher au « sublime » !

L’aisance dans la performance

Quel cadeau de connaitre, ne serait-ce que quelques minutes, ces moments de légèreté au bout de quelques kilomètres et de se sentir voler, de se sentir totalement libre, de ressentir une puissance d’aisance et des moments magiques de parfaite harmonie. On nomme ces moments le flow. Il nous faut par moment pousser nos limites assez loin pour trouver ces périodes de « déconnexion » et vivre une période d’extase durant laquelle tout parait simple, facile, magique.

Je vous souhaite sincèrement de vivre autant de plaisir que nous pouvons en connaitre dans l’ultramarathon malgré nos moments de souffrances, de doutes, de ras-le-bol et des fois nos envies de tout envoyer par la fenêtre. Mais après, nous savons qu’il y a toujours un moment de Bonheur qui nous transcende. Ce moment arrive toujours, tôt ou tard.

 

Je continue à suivre mon plan en vue de la préparation du Marathon des Alpes-Maritimes Nice-Cannes. Enfin… il a été perturbé par un petit rhume mais j’ai réussi à garder les sorties en endurance et de travail d’allure spécifique. J’ai dû mettre les sorties longues de côté ainsi que le fractionné. Mais ça y est, la gorge ne pique plus, le nez est débouché et le palais n’est plus en feu ! Je vais donc retrouver le plan initial. Cependant, vu que je ne cherche pas à faire un 02h30, je ne me m’inquiète pas trop. De toute façon je dois faire avec !

Avant le Marathon des Alpes-Maritimes, je suis invité au Lausanne Marathon et je me réjouis d’enchaîner ces deux 42 kil !

 

MAM décompte

45 jours

45 jours pour apprécier le plan marathon

45 jours pour gagner (quand même) un peu en vitesse

45 jours pour bien bosser mon allure marathon

45 jours pour être certain des objectifs

45 jours pour ne pas négliger les sorties longues

45 jours pour se créer un joli programme mental

Village running expoMarathon des Alpes-Maritimes Nice-Cannes : infos !

Lieu d’expositions et de convivialité dédié à l’univers de la course à pied, le village Running Expo sera aussi l’occasion de faire la connaissance des nombreux partenaires du Marathon des Alpes-Maritimes Nice-Cannes qui vous permettront de vous équiper des pieds à la tête.

N’oubliez pas aussi de faire un tour du côté de la boutique du village Running Expo pour emporter votre cadeau souvenir !

Retrait des dossards

Le village Running Expo à Nice sera aussi et surtout le lieu de passage obligatoire de tous les coureurs en quête d’un précieux sésame : leur dossard.

NB : Les concurrents devront venir retirer leur dossard en possession d’une pièce d’identité et du bon de retrait des dossards aux jours et horaires d’ouverture du village.

Pour les personnes souhaitant retirer le dossard d’une autre personne, la photocopie de la pièce d’identité de la personne sera demandée ainsi que la licence ou le certificat médical si cela n’a pas été envoyé précédemment.

Horaires d’ouverture du villageVillage Running Expo Nice

Jeudi 5 novembre 2015 : 17h00-20h00
Vendredi 6 novembre 2015 : 10h00-19h00
Samedi 7 novembre 2015 : 09h00-20h00

Marathon des Alpes-Maritimes Nice-Cannes : réseaux sociaux

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Vous souhaitez apporter une touche d’émotions lors d’une soirée en entreprise ? Je vous invite à découvrir ma conférence en entreprise « Tour de Suisse en Courant ». Lire la suite

Une très belle soirée !

Après avoir couru autour de la Suisse du 30 mai au 13 juin 2015, je présentais pour la première fois ma conférence Tour de Suisse en Courant le samedi 12 septembre 2015 à l’Hôtel Royal à Crans-Montana. La primeur a été réservée à la Fondation Enfants Papillons lors de sa soirée de soutien.

Durant cette très belle soirée avec des décideurs, des personnalités politiques et la ravissante Sindi Arifi, la présidente Elisabeth Gianadda nous a rappelé la mission de la fondation et les enjeux face à la maladie : l’épidermolyse bulleuse.

Prochain souper de soutien à St Maurice

Tour de Suisse en Courant Abry 2 Tour de Suisse en Courant Abry 3

 

Conférence Tour de Suisse en CourantTour de Suisse en Courant Gianadda 2

Durant ma conférence j’ai évoqué mon ressenti, les difficultés et facilités d’une telle aventure, le mental et les rencontres qui ont rythmé ces 2 semaines de course à pied.

C’était aussi pour moi l’occasion de rencontrer des personnes qui ne sont pas du milieu de l’ultramarathon et partager avec eux ma vision de cette pratique.

Tour de Suisse en Courant PochonUn t-shirt au top !

A la fin de la conférence un participant a acheté CHF 1’000.- un des t-shirts que je portais durant les 2 semaines de course ! Cet argent a évidemment été versé à la Fondation Enfants Papillons. Il a ensuite réalisé un très beau geste en offrant le t-shirt à Imanol Valadès membre de la fondation.

Conférence Tour de Suisse en Courant

Cette conférence sera animée prochainement à Monthey et à La Neuveville.

Je présente également cette conférence en entreprise (dossier sur demande).

 

 

J’ai pour habitude, quand je « couve un rhume » et non quand je « cuve un rhum »… de ne pas courir. J’ai souvent entendu dire qu’il est bon de courir quand on est grippé ou enrhumé ou encore victime d’un refroidissement. Pourtant ce n’est pas une bonne idée, mot d’ordre de mon toubib du sport dans ces contextes : REPOS ! En revanche si vous voulez vraiment y aller, fixez-vous sur un footing très léger d’une vingtaine de minutes. S’il fait frais/froid couvrez-vous bien.

Depuis quelques jours je me sentais patraque mais je ne ressentais pas les symptômes du rhume (maintenant c’est fait !). Bref je suis parti pour faire juste un p’tit run, histoire de décompresser, de faire de la vitamine D et de m’aérer la tête. Au bout d’une dizaine de minutes j’ai commencé à sentir la gorge qui grattait, le palais qui piquait… et là je me suis dit : « Maintenant que tu y es… il fait bon chaud… va au bout de ton chemin ». Du coup sans forcer j’ai eu des nausées, plusieurs envies de vomitos, j’ai assez vite ralenti le rythme jusqu’à marcher et ma tête c’est assez vite remplie de « brouillard ». Comme quoi, il faut toujours écouter son GMS « Gentil Médecin du Sport ».

Profil Sion - Lentine - Champlan - SionSortie du jour

10,2 km, 360D+/D-, 63 mns, 9,6 km/h, 6.16 mn/km. Entraînement tranquille pour aujourd’hui mais aussi une heure de réflexions, de méditation active, d’idées de prochains ultramarathons que j’aimerais mettre en place. J’adore utiliser ces moments sur des chemins de nature pour faire le point, pour laisser mon esprit libre d’imaginer, de créer… Ces moments, malgré le « rhube », ont été très agréables. Etant en pleine préparation du marathon de Lausanne et de celui des Alpes-Maritimes, ce souci de santé (rien de grave nous sommes d’accord) ne m’arrange pas vraiment. Donc à surveiller et à soigner…

A quand la prochaine du « juste un p’tit run » ? Demain ?

Pratique de l'ultramarathon

En parcourant le web j’ai découvert cet article de 2013 (source : www.lapresse.ca). J’aurais aimé connaitre l’aspect plus « psy » des ultrarunners. Y a t’il des profils psychologiques types ? Pour quelle(s) raison(s) l’ultrafond ?

Une étude américaine permet de comprendre quel type de personnes s’adonnent à l’ultrafond, ces courses de plus de 42 kilomètres.

Des chercheurs de l’université de Stanford en Californie ont passé en revue des données concernant 1345 coureurs d’ultrafond (soit des ex-coureurs ou des sportifs encore en activité), les interrogeant sur leur habitude de running et les différentes courses auxquelles ils ont participé.

Leurs résultats montrent que ce type de coureurs avaient en moyenne 36 ans lors de leur première course de plus de 42 km. Même si la majorité des coureurs avait environ sept ans d’expérience avant de courir un ultramarathon, environ 25% des personnes interrogées n’avaient que trois ans ou moins d’expérience avant de se lancer dans une très longue distance.

Autre information, peu surprenante cette fois, les coureurs d’ultrafond s’entraînent beaucoup. Par exemple, les coureurs encore actuellement en activité avaient couru 3347 km l’année précédant l’étude. Parmi les raisons avancées pour arrêter de courir les ultramarathons l’année précédente on note d’abord les blessures, puis le travail et les engagements familiaux.

Le site spécialisé Runner’s World note que ces résultats sont fidèles aux observations faites dans le milieu des courses d’ultrafond ces dernières années.