Aller se cabosser l’âme

Il se passait quelque chose en moi aujourd’hui, une espèce de tourbillon émotionnel, un doute, une intuition malsaine, un manque, que sais-je ? Je sentais que ça venait de loin en moi, une porte ouverte sur l’inconscient, un mélange de solitude et d’une mélancolie romantique qui me retournent le cœur. Quand ces sensations sans noms apparaissent alors je sais que pour les faire taire je vais devoir aller me faire mal. Dans ces cas-là, ce n’est pas à un entraînement auquel je me prépare mais à un combat avec moi-même. Je vais me cabosser l’âme !

Je vais passer entre les cordes du ring, je vais sentir le goût de la rudesse, sentir mon corps transpirer, mes muscles surchauffer, ma respiration se bloquer par un trop plein d’air et vider ma tête en poussant mon cœur. Etre insensible à la sensibilité. J’irai cracher sur mes pompes !

Alors je cours, perdu dans mes pensées. J’avance sans me soucier de l’aspect sportif, je me cabosse l’âme, je me fight avec mon corps, je pousse mes limites, je défie mon mental et le plus fort gagne au bout du nombre de rounds nécessaires à se mettre ko. A l’image de mes pensées je vais tourner en rond sur un parcours vallonné et je cours tant que la pression n’est pas retombée et ça prend le temps qu’il faut. Je cours jusqu’au moment où je retrouve en moi mon gosse, mon frangin, mon poteau, mon copain qui me tient chaud. Ce combat de coqs, mâle contre mal est mon exutoire à mes doutes.

Et soudain, comme par magie, comme un médicament qui coule dans les veines et qui commence à faire son effet, ma vitesse baisse, ma respiration redevient facile, mes émotions s’apaisent, mon âme est à nouveau légère, mon cœur va mieux, un sourire se dessine, le combat touche à sa fin, l’harmonie s’installe, je peux rentrer.

Le corps et la tête endorphinés, le calme intérieur revient et la douceur de la joie apparaît jusqu’à la prochaine salle de boxe où j’irai encore et encore me cabosser l’âme.


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Stéphane Abry ultramarathon

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Hier (10 septembre 2017) j’évoquais sur ma page Facebook mon envie de bifurquer, de voir, de ressentir, de vivre autrement l’ultramarathon. Pourtant je ne me suis jamais gêné pour aller à contre courant, pour faire autrement que les autres. Non par rébellion mais juste pour être au plus près de mes valeurs et de mes convictions. Et dieu sait que ça ne m’a pas apporté que des amitiés dans la fameuse « grande famille de la course à pied ».

Les jambes du voyage

Cependant je me suis un peu perdu en chemin et aujourd’hui lors de ma sortie j’ai repensé à ce que j’avais écrit. Je me suis souvenu que quand je me suis lancé dans la course de longue distance, je vivais mes moments de running comme un voyage. Bien sûr je ne changeais pas de continent, mais chaque entraînement prenait un petit goût d’aventure. Je me fixais comme objectif de découvrir des chemins, des routes, des coins de pays ou des villages. Je visais « à vue de nez » où je devais me rendre et j’y allais au petit bonheur la chance.

Depuis quelques années j’ai perdu cette sensation de découverte et j’ai très envie de retrouver ces sorties « à la one again » ! Ca m’appelle, ça me titille, je veux me relancer dans ces délires de course. Courir juste pour courir. Courir en bouffant du kil et ne pas penser récupération. Mettre au feu les plans d’entraînements. Retrouver la joie de me défoncer la tête et les jambes. M’agenouiller en rentrant chez moi et remercier les « dieux » de la course à pied.

Bizarrement c’est en courant au feeling que j’ai pu rencontrer des entrepreneurs qui m’ont aidé dans mes saisons d’ultrafond, non pas parce que j’étais plus performant que d’autres. Non, juste parce que j’étais le coureur « à la masse ». C’est ce délire qui me manque. Me lever le matin après une soirée un peu trop arrosée et me dire que c’est le moment d’aligner 60 kil parce que j’en ai envie. Rentrer tard dans la nuit et courir dans la rue pour booster les sensations.

Je bifurque, je reviens à l’essentiel, sur ma route…


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